Safetycenter News

Une académie romande de la sécurité

Rédigé par Admin | 20 mai 2021 09:48:00

En dépit de la situation sanitaire, les cours de formation sur la sécurité, proposés par l’académie du Swiss Safety Center ont eu, l’année dernière, un réel succès : des centaines de participants, inscrits par leur entreprise ou à titre individuel, se sont succédé pour acquérir une expérience pratique, ou décrocher un diplôme reconnu, dans des domaines tels que la prévention des incendies, l’évacuation d’un bâtiment, le transport de matières dangereuses, ou encore la santé et la sécurité au travail.

La fréquentation des séminaires de formation sur la sécurité, proposés par le Swiss Safety Center, ne s’est pas démentie en 2020. En effet, plusieurs centaines de professionnels, issus d’entreprises privées ou d’organismes publics, y ont participé, malgré les restrictions liées à la pandémie. Un tel succès conforte son directeur pour la Suisse romande, Luc Mathez, dans les nouvelles orientations et méthodes adoptées par son organisation, pour mieux préparer les participants aux défis sécuritaires et gérer les risques liés à leurs différentes activités professionnelles.

 

Des diplômes reconnus

Âgé de 46 ans, ingénieur de formation, riche d’une expérience acquise, notamment, dans l’industrie, Luc Mathez a repris la direction de l’antenne romande du Swiss
Safety Center, à Neuchâtel, en 2019. Avec son équipe d’experts et de formateurs, il a aussitôt voulu donner une nouvelle orientation, moins académique et plus pratique, à la formation dispensée par son organisme, lequel délivre des diplômes (spécialistes en protection incendie), reconnus en Suisse, dans plusieurs cantons, dans tous les pays du Vieux Continent (Fire Protection Manager CFPA-E), ainsi qu’aux États-Unis, en Australie et dans trois pays africains. Cette formation est d’ailleurs reconnue par le Secrétariat d’État à la formation à la recherche et à l’innovation (SEFRI)
qui, à certaines conditions, accorde des subventions aux participants.

 

Pratique et théorie

«Nous avons surtout voulu préparer nos participants aux différentes réalités du terrain. Jusqu’à l’année dernière, nos cours étaient essentiellement théoriques. Nous enseignions les normes sécuritaires en vigueur. Désormais, la formation passe par davantage de pratique. Nos participants sont confrontés à des cas réels, avec des démonstrations, qu’il s’agisse de la sécurité anti-incendie, de l’évacuation d’un bâtiment, du transport de marchandises dangereuses ou de la prévention des accidents du travail. Ensemble, nous recherchons les meilleures solutions, sans pour
autant négliger les normes à respecter. Mais ce n’est plus la matière exclusive», explique Luc Mathez qui ajoute:

«Dans un souci d’efficacité, nous avons aussi réduit, indépendamment des contraintes sanitaires, le nombre de participants par classe, de dix-huit à dix. C’est beaucoup plus motivant». Autre nouveauté : l’introduction de cours pour assurer la santé au travail, y compris la santé psychologique. «Les souffrances psychologiques ont pris une place de plus en plus importante dans les entreprises. La pandémie, et ses contraintes, souvent pénibles, ont encore amplifié cette situation. Il était important que nous puissions, aussi, répondre à cette demande», souligne Luc Mathez.

 

Une diversité de participants

D’où sont issus les participants à ces cours de formation? «C’est extrêmement divers. Cela va de l’horlogerie, à la chimie ou à la pharma. Nous recevons aussi des personnes issues de l’armée ou même de la télévision. Beaucoup de participants viennent de l’Arc jurassien, au sens large. Mais cela tient, évidement à notre situation géographique », constate le directeur du Swiss Safety Center qui insiste sur le fait que son équipe est en rapport constant avec les autorités, en Suisse romande, telles que les établissements cantonaux d’assurance incendie (ECA), la Suva, les polices du feu, ainsi que les inspections cantonales du travail, afin de répondre à leurs demandes.

L’activité du Swiss Safety Center ne se réduit évidemment pas aux formations qu’il dispense. Ses collaborateurs, hautement spécialisés, sont sollicités en per manence pour des contrôles ou des expertises, sur des sites existants ou en devenir. À titre d’exemples, au cours de ces derniers mois, des spécialistes du centre de Neuchâtel ont été requis pour expertiser un extincteur qui, à la suite à une défaillance, avait provoqué une lésion corporelle; pour contrôler la conformité d’une machine-outil, suite à un accident, pour certifier la conformité des portes coupe-feu d’une manufacture horlogère, ou encore pour superviser la sécurité d’un projet urbanistique comprenant un tunnel routier, une gare ferroviaire, une gare routière, ainsi qu’un établissement hôtelier.

«Chaque semaine, j’ai des femmes et des hommes sur le terrain», constate Luc Mathez, en guise de conclusion.

 

 

Source: securite-environment.ch